Bloc Party - A Weekend in the City (2007)

A peine deux après un Silent Alarm propulsé en haut des charts, notament grace à la diffusion du titre Banquet lors des pubs pour iPod, Bloc Party revient en force et en surprise avec A Weekend in the City. Car si leur premier album invitait à jumper et enchaînait les hits, cette nouvelle galette risque de surprendre. Les intros longues avant que ne débute la chanson, les guitares emmêlées et hypnotiques, l'absence de structure "classique" des chansons grand public (intro-couplet-refrain-couplet-refrain-break-refrain),... tout celà est toujours présent, mais quelque chose a changé. Découverte...


La calme intro de Song for Clay (Disappear Here) surprend par le côté angoissé donné par la voix de Kele Okereke qui monte très haut dans les aïgus, presque plaintivement. Lorsque les guitares et la batterie déboulent, on se rassure en reprenant nos marques : rythmiques implacables, refrain d'enfer, guitares efficaces,... un titre qui aurait sans aucun doute trouvé sa place dans Silent Alarm. Dans tous les cas, un des meilleurs morceaux qu'ils aient composé ! Pour cette entrée en matière, le combo a mis la barre très très haut !
Hunting for Witches continue sur la ligne de la qualité. Titre hypnotique faisant intervenir pas mal de sons électro, on commence à se demander si cet album que l'on écoute n'est pas la révélation que l'on attendait dans le monde du rock... On déchante hélas quelque peu avec Waiting for the 7:18, titre gentillet sur lequel on se fait, il est vrai, un peu chier.
Si The Prayer a été choisit comme single, ce n'est pas pour rien : ce morceau nous fout une claque énorme ! Non pas par sa puissance mais par l'originalité et la structure de la chose : les guitares ne sont présentes que par moment, laissant une vague de sons électro s'occuper de la mélodie principale. Les vrilles de guitares et vocaliques et le break déjanté nous clouent sur notre céant !
Uniforme commence bien calmement, à la façon d'une ballade quelque peu classique... jusqu'à arriver à la motié de la chanson où le rythme change complètement... barré !
On déçoit fait un peu penser à Waiting for the 7:18 mais le niveau est vite relevé par Where is Home ?, balade incroyablement bien composée, alliant énergie, sons électro et vagues de calmes.
Kreuzberg (nom d'un quartier berlinois, soit dit en passant) fait office de ballade bien trouvée tandis que I Still Remember et Sunday nous laissent un peu sur notre faim.
L'album se termine de façon calme et majestueuse avec SRXT, bien qu'il manque là aussi un petit plus...


Au final, on pourra considérer cet album comme un bon, voir très bon album, qui est sans doute plus pour le groupe une volonté d'explorer d'autres horizons qu'une véritable réorientation musicale. Ce n'est donc pas à une révolution que nous avons droit, mais à du bon son, tout simplement, et nul doute que le groupe nous surprendra encore.




Chronique réalisée par Silicate

Visionnez le clip psychédélique de The Prayer