Editors - An End Has A Start (2007)

Publié le par Sili

Deux ans après la claque reçu avec The Back Room, leur premier album, le quator anglais Editors nous revient au meilleur de sa forme avec An End Has A Start. Si ce deuxième opus est moins surprenant que ce à quoi on s'attendait, il a au moins le mérite de conserver cette identité que le groupe a sû se forger sans pour autant se répéter. Détails...


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Le premier single de l'album en est aussi le titre d'ouverture. Smokers Outside The Hospital Doors surprend tout d'abord par l'elasticité de la basse alliée à la mélodie faussement naïve, marque de fabrique du groupe. On est tout de suite plongé dans le bain "Editors" et on s'y sent bien !
La deuxième piste, An end Has A Start, excellent titre soit dit en passant, rappelle étrangement Munich et c'est là qu'on commence à avoir peur : nos Anglais ont-ils recopier la recette du premier album sur celui-ci ?
Une oreille inattentive vous dirait que oui, c'est la même chose... ha ha ! Quelle blague ! Car il n'en est rien : si on reconnaît effectivement la patte distinctive du groupe (on leur a pas demander de jouer du jazz non plus...), on s'apercevra que les mélodies sont bien plus riches, travaillées et, en un sens, plus sombres que sur The Back Room. La voix également, bien que reconnaissable entre mille, se fait plus puissante, plus poussée.

Des perles telles que When Anger Shows, à la fois puissante et brillament mélodique, ou Escape the Nest et ses guitares flamboyantes, ponctuent l'album au milieu de titres plus basiques (Push Your Head Towards In The Air). Mais attention : qui dit "basique" ne dit pas forcément "mauvais", entendons-nous bien...
On se surprend vite à taper du pied ou à bouger doucement la tête sur des chansons aussi bien entraînantes (Bones, The Racing Rats), que calmes (Spiders) et le tout s'enchaînent de façon admirable, alors que la fin de la galette approche sans que l'on s'en apercoive...


Après une première écoute, on est au moins sûr d'une chose : Editors est de retour et en puissance ! Le groupe n'a aucun mal à convaincre aussi bien le néophyte que l'auditeur averti. Ce deuxième album est en effet une évolution logique, le quator affirmant ainsi encore plus son style et sa volonté de faire ce qui lui plaît. Un album à réécouter sans modération !



Chronique réalisée par Silicate.
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Visionnez le clip de Smokers Outside The Hospital Doors :




Publié dans chroniques

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A
Un album que j'apprecie aussi beaucoup! Si je peux me permettre, la phrase ce deuxième opus est moins surprenant que ce à quoi on s'attendait me plait beaucoup.Merci
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S
Bientôt de retour, Sili????? SysTooL
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S
Et comment ! ;-)
N
Tiens, un album que je viens de chroniquer... Très bon en effet, je partage beaucoup tes impressions. C'est vrai qu'Editors sonne très rond et que leurs albums sont très produits, mais je ne les crois pas capables de sombrer dans du rock de bas étage pour midinettes à la Coldplay, ils ont définitivement un truc classe en plus...
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T
Ah merde...tu sais ce qui m'a trompé ? La nana sur la page d'accueil (qui est PJ Harvey, je sais bien)...j'avais écrit une chronique comme ça il y a quelques temps (que tu trouveras dans les archvives) : ça s'appelait "T'as la gueule à ton blog", et c'est exactement de ça qu'il s'agit ici. L'imagine qui imprime le cerveau, plus que les mots...curieux.Enfin bref : désolé, vraiment !!!!!! :-(A propos d'Editors nous sommes finalement relativement d'accord (même si ce n'est pas au même degré, disons). D'ailleurs signe qui ne trompe, mes deux favorites sont "Bones" et "The Racing Rats"...c'est d'autant plus curieux qu'en fait ce sont paradoxalement les deux qui ressemblent le plus à Interpol !On ne se refait pas...A bientôt...mon cher ! :-)
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S
lol Ne t'inquiètes pas, je ne t'en veux pas pour la méprise ! J'avoue que je préfèrerais également que toutes les personnes avec qui je discute soient des nanas ressemblant à PJ Harvey ! ^^En espérant que Editors ne finissent pas, à la longue, comme Coldplay et en attendant la sortie du prochain Interpol... A bientôt garçon !
T
Bonjour ma chère !Je suis en train d'écouter Editors au boulot (bon, ce n'est pas très glorieux, mais ce sont les inventaires donc ça donne du courage...quoique moi ça me donnerait plutôt envie de m'allonger sur mon lit mais bref).Rapport à ce que nous disions hier, je dois bien dire qu'il y a eu une grosse différence entre Editors et Interpol : les anglais ne me donnent pas envie de me pendre. C'est quand même important :-)Plus sérieusement, c'est vrai qu'avec une écoute plus poussée cet album est très bon (nettement supérieur au premier, à mon avis). Un de mes groupes préférés est Echo & The Bunnymen, difficile de ne pas y penser souvent...cela dit je suis un peu circonspect : les Bunnymen ont su avec une certaine virtuosité éviter le virage youtouesque ou simpeullemindien qui les guettaient...quand j'entends les arrangements de "Smoker outside..." je ne suis pas certain que d'ici à trois albums Editors ne nous feront pas du U2 (ou plutôt selon la terminilogie du vingt-et-unième siècle : du Coldplay :)). Je sens qu'ils en ont la tentation...ce serait dommage, car pour l'instant ils pourraient faire un très bon New Model Army.A bientôt !
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S
"Ma chère" ? lol Il y a erreur sur la personne, moi ça serait plutôt "mon cher" ^^Revenons à nos moutons. Je comprend ce que tu entends rapport à l'évolution de Editors... j'avoue qu'il y a une ou deux chansons sur ce nouvel album qui me feraient effectivement penser à du Coldplay, voire du Ghinzu, en particulier lorsqu'il s'agit de chansons lentes où n'apparaissent que du piano et une voix... c'est vite chiant, on a l'impression d'avoir entendu ça 15 fois déjà et que tout le monde peut en faire autant...Enfin, advienne que pourra ! Rapport à Interpol, c'est vrai qu'il y a peu ou pas de chansons que je zappe quand la playlist aléatoire tombe dessus. Avec Editors, y en a quelques-une quand même qui passent à la trappe... :-)